Bioeconomie Circulaire BD

Lexique

Agro-industrie : 

L’agro-industrie repose sur la transformation d’agro-ressources (céréales, plantes, bois, algues etc.) pour concevoir des produits, alimentaires et non alimentaires, performants et aux impacts environnementaux réduits. 

Exemple des amidonniers, qui à partir de maïs, de pomme de terre ou de blé, produisent de l’amidon pour des applications alimentaires mais aussi industrielles : emballages, cosmétiques, adhésifs… 

Alginate :

polysaccharide (type de polymères) obtenus à partir d’algues brunes. 

Biocatalyse :

utilisation de catalyseurs naturels, comme des enzymes, dans une réaction de synthèse organique. Pour cela, des enzymes ayant été plus ou moins isolées et/ou des enzymes étant toujours dans des cellules vivantes sont utilisées.  

Biochimie : 

étude des réactions chimiques qui se déroulent au sein des êtres vivants, et notamment dans les cellules

Biodégradable : 

aptitude d’un produit à se décomposer sous l’action de micro-organismes (organismes vivants types bactéries, champignons et/ou algues), de l’humidité, de l’oxygène et de la chaleur en gaz carbonique (CO2), en eau et en biomasse (par exemple, humus). Terme applicable à toute matière/produit capable d’être totalement bio-assimilée quel que soit le temps nécessaire à sa dégradation ultime. 

Bioéconomie : 

La bioéconomie désigne les activités de fabrication et de transformation de ressources biologiques dans différents secteurs : agriculture, sylviculture, pêche, alimentation, papeterie, chimie, biotechnologies, énergie1. Voir l’infographie2 de l’ADEME.  

Biomasse : 

La biomasse est l’ensemble de la matière organique (végétale ou animale). Elle peut être issue de forêts, milieux marins et aquatiques, parcs et jardins, industries générant des coproduits, des déchets organiques ou des effluents d’élevage3.  

Les principales ressources de la biomasse utilisées par la chimie du végétal sont :

  • les plantes riches en amidon ou sucre (betterave sucrière, blé, maïs, pomme de terre féculière…),
  • les plantes riches en huile (colza, tournesol, soja, lin, ricin…),
  • les plantes riches en cellulose (bois, paille, lin, chanvre…),
  • les plantes résineuses (pin, sapin…),
  • les plantes riches en protéines (maïs, colza…),
  • les plantes dont sont extraites des substances actives, huiles essentielles, parfums… 

Bioprocédés : 

méthodes de production utilisant l’ingénierie du vivant. Le recours à ces bioprocédés permet d’améliorer l’efficacité des procédés industriels. 

Bioraffinerie : 

A l’image d’une raffinerie pétrolière, il s’agit d’une unité de transformation d’une matière première végétale en un ensemble de produits alimentaires (alimentation humaine et animale) et non alimentaires (chimie, énergie). 

La bioraffinerie est donc une unité qui valorise la matière première végétale dans sa globalité pour répondre à des besoins industriels variés : l’ensemble de la plante est utilisé, y compris les éventuels coproduits (résidus) qui servent, notamment, à assurer la consommation énergétique du site. 

Le concept de bioraffinerie répond à un double impératif économique et environnemental. 

Biotechnologie :

L’OCDE définit la biotechnologie comme « l’application à des organismes vivants des principes scientifiques et de l’ingénierie à la transformation de matériaux vivants ou non-vivants aux fins de la production de connaissances, de biens et de services. ». La biotechnologie industrielle est l’un des outils de la chimie du végétal. Elle permet d’avoir des procédés plus courts et plus sélectifs.  

On classe usuellement les biotechnologies par couleur :

  • biotechnologies rouges (applications médicales), biotechnologies vertes (le végétal),
  • biotechnologies bleues (la vie marine),
  • biotechnologies jaunes (l’environnement), 
  • biotechnologies blanches (fabrication de produits chimiques et de bioénergie à l’échelle industrielle par l’utilisation de la biomasse végétale comme matière première renouvelable). 

Chimie du végétal :

La chimie du végétal désigne les activités industrielles de fabrication d’ingrédients, produits et matériaux dans lesquelles des plantes (la biomasse) remplacent des ressources fossiles (pétrole, gaz, charbon). Elle est l’une des composantes essentielles de la bioéconomie. 

Elle prend tout son intérêt dans un contexte mondial dominé par des défis majeurs au niveau planétaire : 

  • Réduire notre dépendance vis-à-vis des ressources fossiles 
  • Participer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre 
  • Offrir à l’industrie chimique l’opportunité de développer des procédés plus respectueux de l’environnement 
  • Offrir un débouché supplémentaire aux grandes cultures et une opportunité de développement agricole et sylvicole 
  • Proposer des opportunités d’innovation avec des produits complètement nouveaux, grâce notamment à la biotechnologie industrielle. 

Chimie verte : 

Concept introduit en 1998 visant à inspirer le travail des industriels et des scientifiques afin de rendre la chimie plus sûre et plus durable. Plus sûre en encourageant la conception de produits et de processus chimiques qui diminuent l’utilisation (et la production) de substances dangereuses. Plus durable en favorisant l’utilisation de matières premières renouvelables, en minimisant les consommations de réactifs mis en jeu, comme la génération de sous-produits ou de rejets et en tendant à supprimer l’utilisation de produits auxiliaires (solvants …).  

Compostable : 

aptitude d’un produit à se biodégrader sous certaines conditions (humidité, température, oxygénation, micro-organismes, etc…) et en un temps donné. Ce temps est défini en France par des normes très précises. 

Co-produit : 

matière inévitablement créée au cours du même processus de fabrication et en même temps que le produit principal, qui peut également être valorisé. Exemple : la paille est un co-produit du blé. 

Economie circulaire :

Modèle économique qui repose sur la création de boucles de valeur positives à chaque utilisation ou réutilisation de la matière ou du produit avant destruction finale. Il met notamment l’accent sur de nouveaux modes de conception, production et de consommation, le prolongement de la durée d’usage des produits, l’usage plutôt que la possession de bien, la réutilisation et le recyclage des composants4.  

Nutraceutique : 

produit fabriqué à partir d’aliments et commercialisé sous forme de comprimé, de poudre, de potion etc. ayant un effet physiologique bienfaisant 

Polymères : 

Classe de matériaux. D’un point de vue chimique, un polymère est une macromolécule (molécule constituée de la répétition de nombreuses sous-unités). 

Produit biosourcé :

Produit industriel non alimentaire obtenu à partir de matières premières issues de la biomasse, et donc renouvelables 

Ressource renouvelable :

 Ressource naturelle dont le stock peut se reconstituer sur une période courte (à l’échelle humaine de temps) en se renouvelant au moins aussi vite qu’elle est consommée. 

Tensioactifs (que l’on appelle aussi agents de surface, le terme anglais étant surfactants) :

Ce sont des substances solubles dans l’eau. Elles sont constituées d’au moins deux parties d’affinités différentes : l’une est hydrophile (affinités pour l’eau) et l’autre lipophile (affinité pour les graisses). Ces molécules sont utilisées dans un grand nombre d’activités industrielles (détergences, cosmétiques, forage, traitement des bitumes, industries métallurgiques, …) 

Publié le 1 novembre 2021

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